BREIZH !

                                                                                                                                                                            Dans mon article précédent « Sur les routes Normandes » j'étais donc chez Huguette ma première hôte Warmshowers. Je reprends ma route le lendemain vers la Bretagne. Je passe par le Mont Saint Michel, malheureusement il est maintenant impossible pour les cyclistes d'aller jusqu'au pied du Mont, je l'admire alors de plus loin sur la terre ferme.


En signe d’arrivée en Bretagne, la traditionnelle pluie bretonne ! L'avantage c'est que le temps change vite, le soleil aussi me souhaite la bienvenue. Dans l'après-midi je dépasse la barre des milles kilomètres !



                                                                                                                                                                                        Je commence à vraiment apprécier d'être seul la journée pour pédaler, de n'avoir aucune attache et de pouvoir se retrouver avec soi-même. Mais je ne suis jamais seul très longtemps car sur mon parcours je croise des amis de ma ville natale, comme Margot et son copain que je retrouve à Saint Malo, Leila et Kételine qui m'héberge à Pléneuf Val André, Emma qui m'offre un café à Saint Brieuc ou encore Célia et ses amis qui m'accueillent à Saint-Péver pour la nuit




Ah ! J'ai oublié de vous dire que mon patin de frein c'est dévissé et il a eu la bonne idée de venir se loger contre le flan de mon pneu, la chambre à air est donc en train de sortir, pas très rassurant… Le problème c'est qu'un pneu en 20" aussi fin que le mien c'est compliqué à trouver et les délais de livraison sont longs, bref encore une galère. En cherchant un peu, je réussis à trouver un pneu à Guingamp qui correspond au mien mais week-end du 14 juillet, le magasin est fermé jusqu’au mardi.

Sur Couchsurfing, je trouve Pauline qui peut m'accueillir deux nuits en attendant l'ouverture du magasin. Pour m'occuper entre ces deux nuits je me propose pour tondre la pelouse et tailler les haies. Stéphane le père de Pauline est menuisier je m'intéresse donc à ce qu'ils font lui et son ouvrier Romain à l'atelier. Le soir je rencontre enfin mon hôte Pauline qui me fait découvrir un petit bar dans les environs.



Mauvaise nouvelle, le pneu que je pensais récupérer a Guimgamp n'est pas le bon, heureusement il y en a un de disponible sur internet que je vais pouvoir faire livrer dans point relais colis.

Je multiplie les nuits chez des Hôtes rencontrés sur Warmshowers, c'est simple mais c'est surtout très enrichissant, ce sont des moments super passés avec des personnes que l'on ne connait que depuis quelques instants. Je rencontre Loic et Mathilde deux cyclo voyageurs qui reviennent depuis peu de deux ans de voyage, vingt mille kilomètres et des dizaines d'histoires à raconter.

Je me fais aussi accueillir par Odile et Philipe qui ont un fils lui aussi en roadtrip avec sa copine. Philipe m’aide à monter mon nouveau pneu que je viens de recevoir à Morlaix. Il me change aussi mes patins de frein puis me règle mes dérailleurs, de petits services certes mais qui font vraiment plaisir !
Direction Plouguerneau pour dormir chez Hervé et Marion. Décidément, j'enchaine les lieux insolites, hier je dormais dans un chalet et ce soir c’est dans une caravane, j'adore !

Ce vendredi 21 juillet a été vraiment dur, je suis sur la route littorale, je longe la mer. Mais la météo n'est vraiment pas favorable, il y a de grosses rafales de vent et bien sûr de face. Il pleut des cordes. Il n'y a aucun endroit à l'abri mais bon, puisque je suis déjà trempé, je continue ma route.
"Pour le cycliste, le vent tient lieu d'arbitre. C'est lui qui décide combien de kilomètres on peut espérer couvrir pendant la journée"





Beaucoup de monde rencontré sur mon parcours me disent que la presqu'ile de Crozon est magnifique, hélas, lors de mon passage il y a du brouillard, la pluie est toujours là et il est difficile de rejoindre les points de vue avec le vélo. Je décide donc de continuer ma route, je reviendrai faire la presqu'île en empruntant le GR34 à pied.
J'accumule les kilomètres, les nuits, les paysages et les rencontres. Le vélo attire beaucoup l'oeil il n'est donc par rare de me faire offrir une bière ou un café pour discuter de mon projet avec des inconnus.
Je poursuis ma route vers la presqu'île de Quiberon. Nous sommes déjà le 26 juillet, sur le vélo le temps ralenti, je roule à vitesse « humaine ».
J'apprécie le paysage et je profite du moment présent mais avec du recul le temps passe deux fois plus vite, aucune minute ne se ressemble. Je vais bientôt avoir fini de traverser la Bretagne, je repense à tous ces paysages et ces grandes espaces sauvages, tous ces visages et à tout cette richesse culturelle que j’ai pu découvrir pendant cette expérience.
Le paysage change, le littoral devient moins escarpé, les plages sont plus grandes et plus touristique. J'arrive en pays de Loire.










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